Le Méloé, un scarabée dépendant des abeilles

Une chronique dédiée à l’entomologie est à découvrir cette saison dans Le 7, elle est vous est offerte par Olivier Pouvreau.

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Lors d’une balade bucolique printanière, ne vous est-il jamais arrivé de croiser un étrange scarabée à petite tête, à gros abdomen et à reflets métalliques ? Quand on l’observe, on est frappé par ses mouvements très lents. Cette rencontre, le cas échéant, n’a rien d’exceptionnel, l’insecte en question s’avérant assez commun. Son petit nom ? Le Méloé, une bestiole étonnante à plus d’un titre. Son aspect, d’abord : un abdomen particulièrement volumineux, dépassant de très loin ses ailes, surtout chez la femelle (le mâle est plus petit). Plus encore, c’est sur le cycle de reproduction de cet insecte qu’on s’attardera : après son éclosion, la larve du Méloé grimpe sur une fleur puis attend l’arrivée d’une abeille sauvage sur laquelle elle se fixe. Arrivée dans le nid de l’abeille, la larve dévore alors l’œuf de son hôte puis se nourrit des réserves de miel que l’abeille avait initialement confiées à sa progéniture. En écologie, on dit que le Méloé est une espèce cleptoparasite : un « parasite voleur » en quelque sorte. N’en faisons pas un être détestable pour autant. Il n’y pas de jugement moral à porter sur des faits naturels. Admirons plutôt ses airs préhistoriques et émerveillons-nous de son mode de vie si étonnant.

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