A l’heure de la réouverture

Les terrasses des bars et restaurants reprennent du service ce mercredi 19 mai, avec des jauges limitées et des conditions particulières. A Poitiers, environ 
40% des établissements devront cependant attendre le 9 juin, faute d’espace extérieur.

Arnault Varanne

Le7.info

Les conditions de réouverture

Seuls les bars et restaurants possédant une terrasse extérieure sont autorisés à rouvrir ce mercredi 19 mai. La règle : des tables de six personnes avec un maximum de 50% de la jauge habituelle. « A Poitiers, on estime que 40% des établissements devront attendre le 9 juin », précise Pierre-Marie Moreau, président de Poitiers Le Centre. Reste quelques cas cocasses, à l’image d’un bar qui possède une terrasse... intérieure. La préfecture de la Vienne ne s’est toujours pas prononcée sur sa situation particulière. Ajoutons que les bars et restos qui ont moins de dix places en terrasse peuvent exploiter 100% des tables... tout en maintenant les distances. Fin des réjouissances à 21h dans un premier temps.

La mairie facilitatrice

Exonération des droits de terrasses jusqu’au 31 décembre 2021 et extension desdites terrasses à la discrétion des gérants, de manière à augmenter leur capacité d’accueil. Les deux mesures sont saluées par l’association des commerçants. « On fait au cas par cas, c’est de la dentelle », admet Julie Reynard, adjointe déléguée au Commerce. Ainsi, des agents municipaux sont passés dans tous les établissements pour recueillir les besoins et les accompagner. Gérant de plusieurs restaurants, dont Chez Jean-Michel, rue Magenta, Pierre Goubault apprécie la démarche. « J’ai racheté le fonds de commerce le 1er octobre, j’ai donc hâte d’ouvrir. » Le chef d’entreprise table sur une terrasse de 120 couverts. « La mairie ne nous embête pas et c’est très appréciable ! » A signaler qu’à Poitiers, le haut de la Grand’Rue sera rendu aux piétons partir de 11h. Même démarche rue de Mexico, à partir de 19h dans un premier temps.

La problématique de l’emploi

Rouvrir oui, mais avec quels personnels ? Tous les restos et bars sont en quête de renforts en service et en cuisine pour affronter la première phase du déconfinement. Pierre Goubault a même organisé un speed-meeting en milieu de semaine dernière pour tenter de trouver des volontaires. « Et vendredi, j’ai eu un cuisinier en entretien, que j’ai fait signer directement. C’est une denrée rare ! », ajoute le dirigeant du Cul du Paille, du Petit cul de paille, du Bouillon carnot et de Chez Jean-Michel. Depuis six mois, des salariés de la restauration sont partis vers d’autres métiers ou reviennent avec des exigences plus fortes. « Avec la mairie, nous avons fait passer un questionnaire aux professionnels pour savoir s’ils avaient besoin d’aide sur le recrutement. A ce jour, ils n’ont pas exprimé de besoins », tempère Pierre-Marie Moreau. Géraldine a, elle, proposé ses services en accolant des flyers sur plusieurs façades de restaurants de la ville. A peine avait-elle terminé qu’elle était déjà (presque) embauchée par MamaMia Trattoria ! « Je viens de passer six ans en Angleterre dans la restauration, témoigne Géraldine. J’étais impatiente que les restaurants rouvrent ! »

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