Arnault Varanne

Le7.info

La « Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition » est célébrée chaque année en France, le 10 mai. La 10e édition aura créé un début de malaise à Poitiers. Aucune cérémonie officielle n’était organisée dans la capitale régionale, au grand dam de l’élu socialiste Aurélien Tricot, qui s’en est fait l’écho sur les réseaux sociaux. Seuls quelques Poitevins ont déposé une rose blanche place de la Liberté. L’historien François Durpaire dénonce, lui aussi, cet « oubli ». « Commémorer c'est se souvenir ensemble. Le maire de Poitiers devrait méditer ce point, lorsqu'il s'affranchit de la commémoration nationale de l'esclavage », explique le Poitevin. Dans un communiqué adressé aux médias ce soir, la Ville apporte sa version des faits. « Pleinement consciente de son rôle majeur dans le devoir de mémoire, la Ville de Poitiers a participé, à plusieurs reprises, à cette journée nationale des mémoires de la traite de l’esclavage et de leur abolition, décrétée en 2006. Malheureusement, la Municipalité, qui n’a pas été sollicitée cette année, n’a pu être en mesure d’organiser une cérémonie digne de cette commémoration et invite à une forte mobilisation en 2016. » Fin de la polémique ? 

 

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