Mini-entreprises, maxi expérience

Le Festival des mini-entreprises porté par Entreprendre pour apprendre aura lieu cette année le 23 mai au palais des congrès du Futuroscope. L’occasion de découvrir à quel point cette expérience est marquante dans le parcours des élèves.

Claire Brugier

Le7.info

Elles sont « mini » mais elles ont tout de grandes. Chaque année, à l’initiative de l’association Entreprendre pour apprendre (EPA), des mini-
entreprises éclosent aux quatre coins de la France, portées ici par des collégiens, là par des lycéens ou des étudiants. 
« L’objectif est d’apporter aux jeunes, quels que soient leur niveau scolaire, leur milieu, leur situation géographique, la possibilité de découvrir le monde de l’entreprise et de développer des compétences transversales aujourd’hui très demandées par les recruteurs », résume Françoise Hughes-Magnard, chargée de mission d’EPA (Le 7 n°588).

Cette année, dans la Vienne, 25 mini-entreprises (3 S, 8 M et 14 L) développent des projets très divers autour de la création d’accessoires à partir de capsules de café, d’une solution connectée pour surveiller la qualité de l’eau, d’un escape game… Les mini-M et mini-L seront présentes le 23 mai au Festival des mini-entreprises qui se tient cette année au palais des congrès du Futuroscope (lire ci-contre).

Le petit truc en plus

Au fil des ans, certaines sont passées dans la cour des grandes, à l’instar de CréaGum 
(Le 7 n°620), ou encore d’Askip (Le 7 n°613), un jeu sur le harcèlement. Imaginé par des élèves de CAP du lycée Raoul-Mortier de Montmorillon, il est actuellement en rupture de stock. Ce n’est pas un hasard si Cédric Raveleau, professeur d’économie de l’établissement, renouvelle chaque année l’aventure. 
« L’intérêt premier est de mettre du concret sur des compétences qu’on cherche à leur faire acquérir, explique-t-il. Les élèves se retrouvent acteurs de leur formation, ils doivent imaginer leur projet de A à Z et ils y mettent encore plus d’implication. Et puis cela reste un concours, ce qui crée une réelle motivation et une belle satisfaction chez des élèves qui, en CAP notamment, sont souvent en perte de confiance. » D’autant que Raoul-Mortier affiche un beau palmarès, avec sept titres en huit participations, dont celui de vice-champion de France en 2022. Sur un CV, la ligne fait toujours son petit effet. « La plupart trouvent plus facilement des débouchés pour leur apprentissage. C’est souvent le petit truc qui va faire la différence. »

Paulo Figueiredo Gomes le confirme. L’ancien collégien de Gençay, 23 ans aujourd’hui, a participé en 3e à une mini-
entreprise de bagues et colliers réalisés à partir de bouteilles en plastique. Fun Bottles a vécu mais l’expérience a marqué son jeune « PDG ». Paulo voulait être conducteur de train mais l’expérience mini-entreprise, le travail en équipe tout particulièrement, l’a finalement poussé vers un BTS management commercial opérationnel. « L’objectif n’est pas que les jeunes créent leur boîte mais de leur donner l’esprit d’entreprendre », insiste-t-il. Aujourd’hui en master 2, il continue de s’investir dans EPA en tant que vice-président du réseau des alumni, qui favorise les partages d’expérience, organise des événements et « offre de belles opportunités de stage, d’alternance et même d’emploi, en France et au-delà grâce au réseau européen ». Mini-
entrepreneur un jour, mini-
entrepreneur toujours !

DR

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