Lors du conseil municipal d'hier soir, de nombreux dossiers ont été débattus. Tour d'horizon des principaux sujets de discussion...

Florie Doublet

Le7.info

Inquiétude
La Ville souhaite apporter un coup de pouce supplémentaire au cinéma d’art et essai « Le Dietrich », dans une situation économique fragile. Les élus ont ainsi débattu de l’attribution d’une subvention complémentaire de 15 000 € et d'une aide d’équipement de 4 000 € (pour rappel, le 30 mars dernier, le Conseil municipal avait déjà voté une subvention de fonctionnement de 30 000 €). Pour Philipe Palisse (Centristes et Indépendants), la Ville « ne peut pas augmenter cette subvention tous les ans ». « Il faut se pencher sur le nombre de permanents dans l’association. L’implantation du cinéma pose également question », ajoute-t-il.

Une observation partagée par le groupe Osons Poitiers. « Nous sommes favorables au soutien du Dietrich. Mais nous devons aussi nous poser la question de l’avenir de ce cinéma d'art et essai. Il fait ses entrées sur de grosses sorties nationales en VO, créneau sur lequel va de plus en plus le CGR-Castille. Le Tap, de son côté, arrive encore, avec ses trois salles, à construire une programmation qui attire. Mais pour le Dietrich, c'est plus difficile, car il doit faire avec ce qui reste. Son programme est celui d'un cinéma de découverte », explique Jacques Arfeuillère. Le maire, attentif au débat, consent qu’avec une seule salle, le Dietrich « souffre ».

Consensus
Une étude menée en 2014, par le Conseil départemental, a révélé que le montant global des travaux de réhabilitation du collège Henri-IV (et l’ensemble du patrimoine immédiat tel que la chapelle Saint-Louis et le gymnase) s’élèverait à 22M€. Cette estimation conduit aujourd’hui la Ville de Poitiers et le Conseil départemental à mener ensemble une réflexion sur ce site, qui n’accueillera peut-être plus, à terme, les élèves et les équipes pédagogiques du collège. C’est la raison pour laquelle les deux collectivités envisagent de cofinancer une étude permettant d’élaborer plusieurs scénarii. Il sera ainsi question d’évaluer les potentialités de restructuration du site et les partages d’espaces pour l’optimisation de son occupation. Cette initiative devrait également déterminer la pertinence d’un éventuel transfert du collège, qu’il soit provisoire ou définitif.  Jacqueline Daigre et Christiane Fraysse parlent d’une même voix et s’opposent au déménagement du site. L’élue Les Républicains-UDI ne veut pas « vider Poitiers de sa substance ».

L’arlésienne
Jacqueline Daigre, encore elle, a profité d’une délibération sur l’adoption du programme Cit’érgie pour rouvrir le débat sur Vitalis, déjà abordé au conseil d’agglomération : « J’ai comme l’impression que nous sommes en train de reculer avec le nouveau plan du réseau, qui est loin de faire l’unanimité et incite les usagers à reprendre leur voiture. Je redis ce que je dis depuis déjà un an : notre territoire n’a nullement besoin d’un BHNS qui va nous coûter une fortune, mais d’un réseau bien pensé, moderne, innovant, à fréquence élevée et adapté à tous les publics. Nous en sommes loin avec des arrêts supprimés, des horaires qui ne conviennent pas et des quartiers qui ne sont pas desservis. Ecouter est tout un art et il ne suffit pas de le dire pour savoir le faire. »

Accessibilité
« A Poitiers, nous n'avons pas à rougir, assure Abderrazak Halloumi, élu en charge de l’Accessibilité. La question du handicap est transversale, ce que nous faisons pour les uns doit profiter à l'ensemble de la population. On ne s'occupe pas que du handicap moteur mais aussi des sourds, des sourds aveugles, du handicap psychique. » Jacqueline Daigre n’est guère convaincue. « Il faut avancer plus vite, déclare-t-elle. Nous sommes loin du compte et la tâche est immense ! » D’après les chiffres cités par l’élue de l’opposition, sept groupes scolaires sur quarante-six sont conformes, trois lieux de culte et de culture sur vingt-deux, trois crèches sur dix… Pour appuyer ses propos, Jacqueline Daigre a affirmé que la situation la concernait…

Conflit
Rien ne va plus entre la Maison de quartier des Couronneries et la Fédération des Maisons de la jeunesse et de la culture. Les deux directions sont en conflit. La Ville souhaite donc confier l’animation de la structure à un autre opérateur que la MJC. Elle va procéder à un appel à projets aux différents opérateurs associatifs pour une nouvelle période de trois ans. La date limite de dépôt de dossiers est fixée au 15 octobre.

La Sem Centre de conférences en liquidation
La Société d’économie mixte (Sem) qui gère le Centre de conférences de Poitiers connaît d’importantes difficultés financières.  En décembre 2014, le conseil de Grand Poitiers avait voté la reprise en régie directe par l’agglomération. « La Sem n’a plus de raison d’exister aujourd’hui, note Daniel Hofnung, conseiller municipal délégué au Logement social et à la Mixité sociale. Par conséquent, nous vous proposons d’autoriser les représentants de la Ville de Poitiers à voter la dissolution de la Sem, la désignation d'un ou plusieurs liquidateurs et l'approbation des comptes de liquidation. » Jacqueline Daigre est d’accord avec les deux premières propositions, mais trouve absolument « anormal » d’autoriser les comptes de liquidation. «On ne peut pas approuver quelque chose qui n’existe pas encore. Les comptes de liquidation seront établis par le liquidateur, lorsque la liquidation sera terminée.»

 

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