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L'édito de la semaine est signé Arnault Varanne, rédacteur en chef du 7.
Savez-vous quel est le sujet qui s’invite le plus souvent dans mes accompagnements articulant carrière et santé ? Il s’agit de la culpabilité. Un sentiment qui peut se manifester lorsque nous faisons face à la fatigue, à la douleur, à la souffrance physique ou mentale, lorsque nous ne pouvons plus travailler comme avant, lorsque nous devons déléguer ou demander de l’aide.
En coaching, je constate le lien étroit entre cette culpabilité et l’importance que nous accordons au travail et à la carrière dans nos vies. Consciemment ou inconsciemment, certains d’entre nous sous-estiment les alertes, les signaux ou les symptômes, sacrifient leur temps et leur énergie, en allant parfois jusqu’à se mettre en danger.
« Je n’ai pas le temps de faire mes examens médicaux en ce moment ». « Je ne peux pas m’arrêter, je suis sur un projet très important pour l’entreprise ». « Je ne peux pas me faire opérer le mois prochain, ce n’est pas le moment pour l’équipe. » « Je ne peux pas m’absenter pour maladie sous peine de perdre la confiance de mes clients.... »
On parle beaucoup des personnes qui profitent du système mais pas suffisamment de celles qui ne peuvent pas, ne savent pas ou n’osent pas écouter leurs besoins fondamentaux et faire de leur santé une réelle priorité. L’oreille tendue, le regard bienveillant ou les mots d’un proche, d’un collègue, d’un soignant et parfois d’un coach peuvent faire la différence. Et cette question que j’affectionne quand ce n’est pas naturel : que diriez-vous à un ami dans la même situation ?
Contacts : smicheau@humanne.fr humanne.fr.
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