Romain Mudrak

Le7.info

Force Ouvrière et la Chambre de commerce et d’industrie de la Vienne (CCIV) ont annoncé, cet après-midi, dans les locaux de la chambre consulaire qu’ils étaient prêts à participer à la renégociation de l’accord qui régit le travail dominical dans la Vienne depuis 2003. C’est une exception dans ce département, comme nous l’indiquons dans le « 7 » publié cette semaine. Un accord transformé en arrêté préfectoral limite l’ouverture des commerces à trois dimanches dans les secteurs de l’habillement, de la chaussure et de la bijouterie-horlogerie. Or, les conseils municipaux de Poitiers, Chasseneuil et désormais Châtellerault ont décidé d’autoriser les commerces à ouvrir leurs portes cinq dimanches au lieu de trois en 2017. Ce choix, permis grâce à la loi Macron de 2015, oblige les partenaires sociaux à renégocier le fameux accord élaboré il y a treize ans. Porte-parole d’un certain nombre de commerçants, Claude Lafond, président de la CCIV, se dit favorable à cinq ouvertures : « Je suis un grand libéral, mais il faut parfois border les libertés. Le travail du dimanche est pénible. » Alain Barreau, secrétaire départemental FO86, n’est pas encore tout à fait résolu à aller jusqu’à cinq. Il mise plutôt sur « quatre ». Dans tous les cas, le plus important pour lui est de « consolider le volontariat ». « Dire que tout le monde est volontaire, c’est hypocrite », lance-t-il. Les salariés devront attester par écrit qu’ils sont volontaires pour travailler le dimanche et les employeurs devront être contrôlés. FO et la CCI seront représentés à la réunion de concertation organisée lundi prochain par la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte). A suivre.

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