Arnault Varanne

Le7.info

L’été n’a visiblement pas apaisé les tensions à l’Ecole supérieure de commerce et de management (Escem) Orléans-Tours-Poitiers. Le 25 août dernier, les personnels de deux des trois sites ont voté à l’unanimité des membres présents -trente-neuf à Poitiers- une motion de défiance à l’endroit du président, Yves Broussoux.  «Aucune organisation provisoire n’a été définie par la présidence afin d’organiser le retour à notre école», pestent les syndicats, pointant du doigt la mauvaise gestion de la dissolution de France Business School. Les signataires de la motion de défiance reprochent aussi à la présidence son « manque de vision stratégique dans la relance de l’Escem » et l’absence de « moyens pour cette rentrée ». « Pour preuve, il n’y a même plus de papier dans les imprimantes sur le campus de Poitiers ! » La litanie des griefs est très longue et argumentée, mais Yves Broussoux n’a visiblement pas l’intention de donner sa démission. Sur le campus de Poitiers, la rentrée des 3e et 4e années devait s’effectuer hier, mais elle a été repoussée à demain. « Enfin, normalement, soupire Catherine Aubry, secrétaire du comité d’entreprise. Les messages d’un jour à l’autre sont contradictoires… » Pour rajouter au psychodrame, le plan de licenciements n’a toujours pas été finalisé entre direction et syndicats. Cent cinquante neuf personnes seraient concernées, mais les finances délétères de feu-FBS poseraient problème pour régler les indemnités des agents remerciés. « C’est ce que prétend la direction. Car depuis six mois, un cabinet a été mandaté pour réfléchir à l’avenir de l’Escem. Il coûte 80 000€. Par ailleurs, le mangement de transition revient à 40 000€ par mois pendant cinq mois, alors que le directeur n’est là que deux jours par semaine ! Tout cela sans compter les frais d’avocat, le coût engendré par la liquidation… », abonde Catherine Aubry. Le parquet de Paris a été saisi pour faire la lumière sur cet immense gâchis. Qui pourrait déboucher sur une disparition pure et simple de l'Escem. 

La direction rassure

Dans un communiqué parvenu aux rédactions, la direction de l'Escem tente d'éteindre l'incendie en annonçant que l'école avait "retrouvé son autonomie au 1er septembre et la responsabilité des activités d'enseignement jusqu'à ce jour détenues par FBS". Et de préciser : "L’organisation des rentrées se déroulera donc telle que planifiée à compter de demain matin, le 2 septembre. Le management de l’Escem peut désormais assurer la direction opérationnelle. Il rencontrera dans les plus brefs délais les étudiants et les équipes des 3 campus pour présenter les modalités de fonctionnement de l’Ecole et ses perspectives de développement."

 

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