Arnault Varanne

Le7.info

Alors que le médiateur Jean Auroux est attendu le 17 juin dans la Vienne, le concessionnaire de la future ligne à grande vitesse entre Tours et Bordeaux « s’inquiète de la réussite du projet », à la suite de la réunion qui s’est tenue ce matin à l’initiative de SNCF Mobilités et de l’ancien ministre. Ni les collectivités locales ni la SNCF ne semblent vouloir lâcher du lester dans le bras de fer qui les oppose sur les dessertes intermédiaires de la ligne, à Châtellerault, Poitiers ou Angoulême. « Les propositions (de SNCF Mobilités et Jean Auroux, Ndlr) ne prennent aucunement en compte les attentes exprimées et compromettent ainsi  le succès de ce projet essentiel pour le développement de la grande région. (…) Les attentes des collectivités et des usagers, ne seront satisfaites qu’à condition que l’offre ferroviaire soit au rendez-vous : plus de trains et plus souvent », explique Lisea dans un communiqué. Le concessionnaire estime que la compagnie ferroviaire manque « d’ambition, en réduisant le nombre de trains rapides de ou vers Paris ». « 13,5 trains directs par jour et par sens sont prévus, soit un niveau très en deçà des grandes métropoles françaises telles que Lyon (22), Lille (21) ou Nantes (18). Une desserte ainsi dégradée est incompatible avec les ambitions d’une métropole européenne. La mise en place d’un service cadencé de haut niveau sur Bordeaux est tout à fait compatible avec le maintien d’un bon niveau de desserte pour les régions Poitou-Charentes (Poitiers, Angoulême, La Rochelle…) et Centre », conclut Lisea. Pas sûr que cette sortie très offensive améliore le climat des discussions.

 

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