Leurs ambitions pour le campus du Futuroscope

D'un côté, le doyen de Sciences humaines et arts, Yves Jean. De l'autre, Dominique Moncond'huy, directeur de la faculté de Lettres et Langues. Candidats à la présidence de l'université, ils détaillent leur vision du campus du Futuroscope.

Romain Mudrak

Le7.info

Un campus tourné vers les sciences pour l'ingénieur (cf. Technopolitain de janvier 2012).
Yves Jean : « Nous devons conforter cette spécificité. Avec les laboratoires du SP2MI et de l'Ensma, ce choix offre une cohérence d'ensemble. Je suis favorable au déménagement du CEAT et à l'arrivée de nouveaux bancs d'essais. Le projet Prométhée semble nécessaire d'autant que le plan de financement est bouclé contrairement à celui du Learning center. En revanche, il ne faut pas communiquer uniquement sur l'Institut P'prime. Je soutiens la recherche dans sa diversité. L'éminent chercheur américain David Cohen est à Poitiers pour six mois grâce à un petit laboratoire de psychologie clinique. »
Dominique Moncond'huy : « C'est une très bonne idée. Quand l'aménagement de la plateforme Prométhée sera terminée, le campus du Futuroscope sera clairement identifié comme un grand pôle français en sciences pour l'ingénieur. Mais je crois qu'un second pôle, notamment tournée vers les télécoms, devra émergé sur place autour des laboratoires de mathématiques appliquées et « Signal, Images, Communication ». D'autant que ce dernier entretient des liens forts avec l'équipe X-Lim de Limoges. Nous misons beaucoup sur le Pôle de recherche et d'enseignement supérieur (Pres). »

Comment désenclaver le campus du Futuroscope ?
YJ : « Si mon équipe est élue, elle auditionnera, dès septembre, tous les directeurs de laboratoires, dont ceux du Futuroscope. L'objectif consiste à sortir des idées reçues et à mieux intégrer la recherche dans la vie de l'université. Les chercheurs doivent se sentir considérés. Concernant la vie étudiante, pourquoi ne pas réfléchir à aménager un lieu de convivialité commun avec l'Ensma ? Sur un plan pratique, le bus à haut niveau de service participera fortement à désenclaver la zone. »
DM : « S'il est mis en œuvre intelligemment, avec des arrêts aux endroits appropriés, le bus à haut niveau de service sera un vecteur de désenclavement. Nous y veillerons. Pour développer un sentiment d'appartenance à la communauté universitaire, nous délocaliserons régulièrement le conseil d'UFR et certains services centraux au Futuroscope. Pourquoi ne pas avoir une antenne des relations internationales sur place ? L'intégration passera aussi par des actions culturelles déployées sur tous les sites. Plus globalement, le projet de Learning center que nous soutenons vise également à rapprocher les étudiants dans un lieu unique. »

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