« La Palestine nous concerne tous »

Depuis trente ans, le comité poitevin France Palestine se bat pour la reconnaissance des droits nationaux du peuple palestinien. Décryptage des événements actuels avec sa présidente, Sylvette Rougier.

Antoine Decourt

Le7.info

Le Comité poitevin France Palestine 

« L’association a été créée en 1988, après la première « intifada », appelée égale- ment la Guerre des Pierres. La répression avait été terrible. Suite à ces troubles, des enfants palestiniens avaient été accueillis en France. Quelques- uns étaient venus passer des  « vacances » dans des familles poitevines. Depuis cette date, nous sommes quelques-uns à être mobilisés pour cette cause. Nos revendications ? Qu’Israël se conforme au droit international et reconnaisse le droit au retour pour les Palestiniens.  » 

Le boycott d’Israël 
« Pour nous, le mouvement Boycott Désinvestissement Sanctions d’Israël (BDS) est une forme de résistance popu- laire, non violente et efficace. L’argent, comme toujours, est le nerf de la guerre. Du fait de l’occupation israélienne, les Palestiniens sont incapables de développer la moindre activité économique. Nous appelons de fait à boycotter les institutions (économiques, politiques, culturelles...). Toutefois, nousne sommes pas complètement fermés au dialogue. Nous restons ouverts aux discussions avec les Israéliens progressistes. »

Le soutien à l’économie palestinienne 
« Le comité a établi des liens étroits avec différents secteurs de l’activité économique palestinienne. Par exemple, nous importons et vendons divers produits tels que huile d’olive et savon. Nous avons également mis en contact l’agence de voyages poitevine « Ekitour » avec des homologues cisjordaniens, pour faciliter les échanges touristiques entre les deux pays. » 

La flottille pour Gaza 
« Après le camouflet retentissant de l’année passée, une centaine d’organisations humanitaires vont, à nouveau, tenter de rejoindre la bande de Gaza par la voie maritime. Une flottille de navires affrétés par différentes ONG va ainsi essayer de briser le blocus israélien. L’acte est avant tout politique. La question de l’aide humanitaire n’est qu’une suite logique... Il est important de rappeler que peu d’aliments transitent par Gaza. Il y a également une importante pénurie de médicaments et de matériels de reconstruction. Face à cette catastrophe humanitaire, l’opération  « flottille de la liberté » est une action de citoyens qui ne supportent plus la complicité de leur gouvernement avec l’Etat d’Israël. Elle n’a d’autres buts que d’alerter l’opinion publique internationale et témoigner son soutien indéfectible au peuple palestinien. « Vous n’êtes pas seuls, nous sommes avec vous. » Voilà l’essence-même de notre message. » 
 
 

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