Futuroscope : Maud Fontenoy,<br>une marraine de combat

Le Futuroscope inaugure le 2 avril sa nouvelle attraction, « Le Huitième continent ». La navigatrice Maud Fontenoy est la marraine attitrée du pavillon. Elle se confie sur son combat pour la préservation des océans, la politique, ses envies d’expédition…

Arnault Varanne

Le7.info

Maud Fontenoy (*), comment les premiers liens entre votre fondation et le Futuroscope se sont-ils noués ?

« En vérité, je connais le Futuroscope de nom. Ma famille n’habite pas très loin de Poitiers, mais je n’y suis jamais allée. Luc Besson, parrain de ma fondation, m’a dit beaucoup de bien du parc, où son attraction (Ndlr : Arthur, l’aventure 4D) marche fort. Lorsque Dominique Hummel m'a proposé de m’associer au projet du Huitième continent, j’ai dit oui. »

Sous quelles conditions avez-vous accepté de prêter votre nom à cette attraction ?

« Je suis très attentive à ce qu’on fasse passer les bonnes informations au public. À la Fondation, nous travaillons avec l’Ifremer et l’Unesco et nous sommes soucieux de délivrer des messages ayant un vrai fondement. »

 Justement, le jeu est-il un moyen efficace de sensibiliser le grand public à la préservation des océans ?

« L’approche ludique est un moyen de toucher un nouveau public, qui n’irait pas forcément visiter une expo sur les déchets en mer. On lance d’ailleurs, avec le Huitième continent, la charte de l’éco-citoyen des océans, pour apprendre aux visiteurs à préserver le grand bleu, y compris s’ils habitent loin des côtes. Ce sera un moyen de prolonger l’expérience. Chacun doit se servir de son intelligence, de sa volonté et de son énergie afin que les océans ne soient pas pollués. »

Où se situe la frontière entre sensibilisation et culpabilisation ?

« Effectivement, il existe plusieurs discours sur l’écologie. Je pense que ces voix-là ont fait évoluer les mentalités au cours des cinq-dix dernières années. De notre côté, nous nous efforçons de tenir un discours toujours enthousiasmant et jamais culpabilisant. La sensibilisation passe toujours par l’information. »

Vous avez choisi la voix associative pour peser sur le débat public. La politique vous tente-t-elle ?

« Chacun son métier… Je me retrouve plus dans le mode de fonctionnement d’une ONG, qui permet d’être efficace tout de suite. J’ai toujours travaillé dans le milieu associatif. Très honnêtement, je n’ai pas les armes pour évoluer en politique. Il y a plein de manières de faire avancer le schmilblick ! Et puis, les politiques sont de plus en plus sensibles à l’écologie. »

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