Le 31 mars, à 10h, les trente-huit conseillers généraux de la Vienne procèderont à l’élection de leur président. Mais quelle couleur le Département aura-t-il prise ? Réponse dimanche soir, à la sortie des urnes…

Nicolas Boursier

Le7.info

Une semaine de réflexion, de remobilisation partisane et d’exhortations au combat aura-t-elle eu raison des hésitations et des désaveux ? Avec 51,85 % d’abstentions, le premier tour des cantonales a égratigné la crédibilité de nos conseillers généraux. Et mis en exergue la fragilité de l’édifice politique local.
Combien seront-ils, combien serez-vous, ce dimanche, à répondre aux appels du pied des vingt-quatre candidats encore en lice sur le territoire départemental ? Telle est la question. Telle est l’une des questions. Une autre, tout aussi fondamentale, agite bien des conversations. La prise de position de Claude Bertaud en faveur du candidat socialiste de Châtellerault Sud sera-t-elle suivie d’effet ?

Hier, le président sortant a surpris tout son monde, jusqu’à ses propres amis, en mobilisant les électeurs autour de la nécessité d’une coalition républicaine, « pour repousser la menace du Front National ».

La Gauche en danger à Civray

Il est évident que la sous-préfecture de la Vienne s’accaparera ce week-end la lumière des projecteurs. La lutte entre le PS Christian Michaud et le FN Eric Audebert ne saurait toutefois faire oublier que d’autres cantons vivent dans la plus grande indécision. On citera volontiers celui de Couhé, où le sortant UMP André Sénécheau aura besoin d’un report de voix conséquent (dont ceux du FN ?) pour contenir les assauts du socialise Joël Péninon.

A Poitiers IV, fief PS détenu par Martine Gaboreau, l’issue est, là encore, particulièrement indécise. Surtout si les Trois-Cités, quartier traditionnellement marqué à gauche, mobilise aussi peu les foules qu’au premier tour.

Alors que les élus de Gauche espéraient grappiller les deux ou trois sièges manquant à leur bonheur, pour un basculement de l’exécutif départemental, voilà qu’on se prend à redouter, pour eux, quelques pertes. Ainsi, le bastion de Civray, dont Jacky Vétault a confié la défense à Philippe Gautron, aura bien du mal à résister à l’attaque du DVD Jean-Olivier Geoffroy, plébiscité, au 1er tour, avec 48,52% des voix. Et quand bien même le PS s’en sortirait dans ce canton, on ne voit franchement pas où il pourrait faire son beurre ailleurs pour redonner de nouvelles  couleurs au Conseil général.
 

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