La délinquance au rapport

Les bilans l’attestent : les actes de délinquance et de criminalité ont sensiblement régressé, en 2010, dans la Vienne. Le nombre de cambriolages en zone urbaine et de morts sur les routes pose, malgré tout, toujours problème.

Nicolas Boursier

Le7.info

Bernard Tomasini, préfet de Région. Pierre Sennes, procureur de la République. Jean-François Papineau, directeur départemental de la Sécurité publique. Fabrice Grandi, commandant du groupement de gendarmerie… Quand ces quatre-là sont réunis devant la presse, ce n’est pas pour parler chiffons. 

Au faîte de leur obsession : confirmer publiquement que l’engagement des défenseurs de la sécurité et de la justice sur le terrain de la lutte anti-délinquance est efficiente et pérenne. Bingo ! 2010 s‘est érigé en exemple dans la Vienne, en zones police comme en secteurs de compétences de la gendarmerie.

–0,51% d’atteintes volontaires à l’intégrité physique, - 2,03% d’atteintes aux biens, -19,43% d’escroqueries et infractions économiques et financières… Le décor est séduisant. D’autant qu’en contrepartie, l’action sur le terrain –et très souvent souterraine- des services de l’ordre a engendré une hausse de 2,85% d’infractions révélées. « La lutte contre les stupéfiants fait plus que jamais partie de nos priorités », assène le préfet Tomasini. 

Quand on reparle de vidéo-protection

Adossée à des moyens techniques plus évolués et à un maillage territorial densifié, l’entreprise générale de « prévention, répression, sanction » fait à l’évidence son beurre. Restent quelques points noirs. Ainsi, le nombre de décès sur les routes (36 en 2010 contre 22 en 2009) ne laisse pas d’inquiéter sur la prolifération notoire de l’alcoolisation au volant et de l’usage, là encore en hausse, de stupéfiants.

Autre fragilité : l’augmentation du nombre de cambriolages sur Poitiers (+39,53%). « Le combat de la gendarmerie s’est concrétisé par un nombre accru de bouclages préventifs de zones sensibles et à un recours renforcé aux opérations de police technique et scientifique, éclaire le préfet. Ces efforts ont porté leurs fruits, puisqu’une baisse de 17,72% des cambriolages a été constatée en 2010. En zone urbaine, en revanche, cette criminalité a été soutenue et impose que l’on réfléchisse de manière constructive à l’utilisation plus systématique de la vidéo-protection. »

Voilà qui ne manquera pas d’alimenter quelques nouveaux beaux échanges entre la préfecture, la direction de la sécurité publique et le « jusque-là-un-peu-réticent » maire de Poitiers. 

 

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