Les émeutiers, estimés à 250 au final, avaient tout préparé.

Il est 16h30 quand une soixantaine d’individus masqués et porteurs de sacs à dos, profitant de la présence de techniciens, artistes et spectateurs du Festival les Expressifs, se fondent dans la foule place d’Armes.

Nicolas Boursier

Le7.info

Une heure plus tard, c’est un long cortège qui se forme à partir de la mairie en direction de la rue Jean-Jaurès. Des rues adjacentes, de nouveaux casseurs, armés de petites masses, battes de base-ball et autres bâtons, se joignent au gros des troupes. Sur son chemin, « le collectif anti-carcéral » dont les émeutiers se revendiquent s’attaque à l’espace Mendes-France et au Baptistère Saint-Jean en les couvrant de tags. Regroupés derrière une immense bâche protectrice, ils sont 250 à arriver au Pont-Neuf où la police leur barre l’accès à la maison d’arrêt de la Pierre Levée. L’affrontement est inévitable. Pierres, bombes incendiaires, fusées d’artifices, marteaux, burins… les émeutiers s’en donnent à cœur joie.
Il leur faut pourtant bientôt rebrousser chemin. Direction, ce coup-ci, la Place Notre-Dame, où banques, assurances, boutiques de téléphonie, soit une dizaine de vitrines au total, deviennent la proie de leur folie dévastatrice. Dans leur fuite, ils se mêlent à la population, rendant l’intervention des policiers délicate. Dix-sept d’entre eux sont malgré tout interpellés, dont deux tiers d’activistes locaux, et placés en garde à vue.

À lire aussi ...