Contraception : le Pass’ passe… enfin !

Le Pass’Contraception entre définitivement en action. La Région vient d’en adresser dix mille exemplaires aux praticiens du Poitou-Charentes pour lutter contre le nombre croissant de grossesses précoces.

Nicolas Boursier

Le7.info

 Le combat aura duré plus d’un an, mais ne sera finalement pas resté lettre morte. Après maintes oppositions et le refus officiel de l’Education nationale d’accéder à sa demande de distribution dans les lycées, la Région vient d’annoncer la mise en place officielle de son dispositif de chèques contraceptifs.

Depuis juillet, le Pass’Contraception n’est plus une utopie. Dix mille exemplaires (soit cinq par praticien) ont été envoyés aux 1 800 médecins de la région. Leur objectif : endiguer la vague inflationniste des grossesses de mineures. « En 2008, nous avons reconnu 450 grossesses précoces en Poitou-Charentes, soit une augmentation de 31% sur un an, expliquent de concert Françoise Mesnard, vice-présidente de Région, et Marie-Laure Tissandier, président de la Commission Santé. Sur cette même année, 330 interventions volontaires ont été pratiquées et 150 accouchements enregistrés. Ajoutés aux 15 000 pilules du lendemain distribuées en douze mois, ces chiffres s’avèrent effarants. »

400 000 € d’investissement

Concrètement, le « Pass’Contraception » se présente sous la forme d’un chéquier de cinq coupons, qui permettent l’accès à une consultation médicale en médecine de ville, la réalisation d’une prise de sang et d’analyses médicales éventuellement prescrites, ainsi que la dispensation, par les pharmacies d’officine et pour trois mois renouvelables une fois, de contraceptifs oraux. « Les médecins délivreront eux-mêmes le premier coupon sur demande de la jeune fille, apposeront leur tampon et le feront parvenir à la Région pour être remboursés », précise Marie-Laure Tissandier.

D’usage gratuit pour la tranche des 15-17 ans, ces chèques seront renouvelables sur requête du médecin. « Dans les limites, prévient-on, de l’enveloppe budgétaire dédiée au dispositif. » Celle-ci est, à ce jour, de 400 000 €.

 

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