La chapelle à choeur ouvert

Le projet de construction d’un hôtel de luxe dans les entrailles de la chapelle Ghesu, rue Edouard-Grimaux, entrera à la fin du mois dans sa phase active, avec la démolition des planchers des anciennes archives départementales.

Nicolas Boursier

Le7.info

Quelques contretemps estivaux n’ont pas altéré l’enthousiasme de François Pin. Bien au contraire. Avec la signature officielle, cette semaine, de la vente du bâtiment et la préparation d’un large appel d’offres, l’architecte chargé de mener à bien le projet d’aménagement d’un hôtel “luxueux” dans l’ancienne chapelle des Jésuites de la rue Edouard-Grimaux à Poitiers se sent l’âme d’un conquistador. D’ici à la fin octobre, son “bébé” va enfin entrer en phase de conception. Les cinq étages de planchers qui supportaient autrefois les rayonnages des archives départementales vont ainsi être démolis, libérant un gigantesque volume autour duquel cuisine, bars, points de restauration populaires et petits commerces au rez-de-chaussée, restaurants de grand standing en périphérie à l’étage, seront à terme aménagés. “Ces planchers reposent sur de grosses poutres métalliques, commente François Pin. Leur démolition constituera l’une des étapes les plus délicates du programme.”

Le bâtiment attenant à la chapelle, édifié autrefois par le Conseil général, va également passer de vie à trépas dans les prochaines semaines. Une fois reconstruit, il accueillera, sur trois niveaux, l’un des trois pans hôteliers prévus dans un projet global comprenant la restitution d’une cinquantaine de chambres. Appelé de ses voeux par la municipalité pour devenir, entre gare et mairie, un carrefour populaire de rencontres, le futur hôtel sera ouvert dans le courant du premier semestre 2011. Il nécessitera au minimum un an de travaux, “que nous débuterons dans les premiers jours de 2010”, explique l’architecte spécialiste de la rénovation du bâti ancien. Selon lui, le chantier sera “l’un des plus spectaculaires” jamais réalisés à Poitiers et proposera régulièrement des visites au public.

D’ici là, l’équipe de François Pin va devoir oeuvrer à une consultation massive d’entreprises. “Nous en avons déjà sondé quelques-unes, mais voulons faire l’effort de dédier prioritairement cet audit à des sociétés locales.” Pour éviter toute erreur de casting, ladite consultation s’échelonnera sur tout le dernier trimestre de 2009.
 

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