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Les pollinisations printanières sont source de nombreuses allergies respiratoires. Décryptage…
Les douceurs du printemps ont pour beaucoup des vertus apaisantes et curatives. Elles constituent pour d’autres le début de bien des ennuis. L’envol des premiers pollens, dispersés par les faveurs d’Eole ou, de fleur en fleur, par nos amis les insectes, ouvre la grande saison des allergies respiratoires. Nez bouché, éternuements répétés, yeux rouges, asthme, troubles du sommeil, maux de tête… La liste est longue des désagréments causés par Dame Nature. Celle de ses victimes, elle, grossit à vue d’oeil. “On estime que la démographie allergique double tous les dix ans”, explique Jean-Pierre Fiaud, pneumologue-allergoloque installé dans le centre de Poitiers.
À trop attendre…
Ce dernier mène un combat permanent contre les récurrences de ce phénomène galopant. Las, il se heurte encore trop souvent à la négligence humaine. “Dans le cas d’une allergie aux pollens, il n’est pas rare que les victimes repoussent le temps de la consultation, parfois pendant des années, explique-t-il. La pollinisation se concentrant sur les trois mois d’avril, mai et juin, ils préfèrent prendre leur mal en patience, souffrir en silence et attendre des jours meilleurs.” Dommage, car les traitements modernes, à base d’anti-histaminiques et corticoïdes locaux, plus sûrement de désensibilisation en injection souscutanée ou sublinguale, font aujourd’hui des merveilles. “Pour une prise en charge idéale, poursuit le Dr Fiaud, je conseille un traitement en janvier au plus tard pour prévenir les allergies aux pollens de graminées, fourragères ou céréalières, et d’herbacées (armoise, plantin…), dès décembre pour celles liées aux pollens d’arbres (bouleaux, frênes, cyprès…).” Selon des études récentes, un enfant sur vingt, un ado sur dix et un jeune adulte sur quatre seraient sujets au fameux rhume des foins, rhinite allergique saisonnière aux pollens. Mieux vaut prévenir…
Un nouveau centre régional au CHU
Les pôles coeur-poumon, médipool, femme-mère-enfant et anesthésie-réanimations du CHU de Poitiers ont décidé d’unir leurs efforts dans la création d’un centre régional d’allergologie. Inauguré le 3 mai prochain, cet ensemble, situé au niveau 2 de la Tour Jean-Bernard, doit “répondre à l’objectif de créer un plateau unique dédié à 100% aux allergies et rassemblant tous les intervenants concernés par une prise en charge globale des patients : anesthésie, dermatologie, médecine interne, ophtalmologie, ORL, pédiatrie, pneumologie, ainsi que le service d’immunologie et inflammation.” Placé sous la responsabilité du Pr Jean-Claude Meurice, ce centre bénéficiera d’une double coordination pédiatrique et adultes, assurée par les Dr Julie Mulliez et Marion Verdaguer. Il sera également ouvert aux allergologues libéraux et aux autres établissements de santé de la région.
Contacts : 05 49 44 33 22
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