Au cœur du Centre provisoire d’hébergement de Poitiers

Le premier Centre provisoire d’hébergement (CPH) de la Vienne a reçu hier la visite de la préfète et du maire de Poitiers, à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés.  Ouvert en 2018, le lieu permet aujourd’hui de loger vingt réfugiés. 

Arnault Varanne

Le7.info

Ils habitent ensemble alors qu’ils ne se connaissaient pas il y a quelques mois. Ces réfugiés vivent en colocation par trois ou quatre dans des appartements. Pour l’association Coallia qui gère le Centre provisoire d’hébergement, cet aménagement est primordial puisqu’il a pour objectif de prévenir l’isolement. En effet les réfugiés s’installent à Poitiers sans connaître personne ni parler français, ce qui ne favorise pas les rencontres. 

Coallia les accompagne vers l’autonomie à travers l’insertion par la langue, l’emploi, mais aussi le logement. Des cours de français sont proposés une fois par semaine avec des thématiques : la santé et l’école pour mettre en situation les élèves. Pour multiplier les échanges entre les réfugiés et les locaux, Coallia veut également proposer des parrainages(*). Toutefois l’association a ses limites. Elle reçoit trois à quatre fois plus de demandes que d’offres et ne peut répondre aux sollicitations de tous. Son action se tourne vers ceux qui ne peuvent être autonomes. « La difficulté est de bien juger les situations », reconnaît une représentante de l’association.

Les réfugiés restent en moyenne neuf mois au centre, au terme desquels ils sont dirigés vers des logements sociaux si leur projet de départ a abouti. Sinon, ils ont la possibilité de demander à prolonger la durée de leur hébergement au CPH.

(*) Pour en savoir plus :www.coallia-maintenant.com

 

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