Parole aux jeunes !

Initiées il y a près de deux ans, les Assises de la jeunesse se tiennent aujourd'hui, aux Trois-Cités. L’objectif ? Impliquer les jeunes dans la vie de la cité. L’enjeu ? Leur donner la parole. Vraiment.

Romain Mudrak

Le7.info

« Pas de politique jeunesse sans les jeunes. » C’est sur ce credo que François Blanchard a fondé l’idée des Assises de la jeunesse, organisées aujourd'hui à Poitiers. L’adjoint au maire de la Ville en charge de la question a imaginé cet événement pour « donner la parole aux 12-25 ans afin qu’ils expriment leurs avis et leurs visions ».

Associations, maisons de quartier et autres acteurs de l’éducation populaire, partenaires de l’événement, ont déjà réalisé un premier sondage des préoccupations de ces fameux jeunes Poitevins. Pendant Les Expressifs, début octobre, vous avez sûrement remarqué ce drôle de super-héros à l’écharpe tricolore qui trônait dans la rue Gambetta (notre photo). Des dizaines de jeunes gens ont profité de l’opportunité pour s’exprimer. Certains désirent « plus de bars, d’assos et de salles de concert », d’autres « moins de bus en retard » ou militent en faveur de « la rénovation des lieux aban- donnés pour les ouvrir aux artistes ». D’autres encore, un brin coquins, réclament un « vélo pour tous, pas de côtes et que des descentes... ».

Jeunes précaires
Pas certain que les Assises répondent vraiment à cette dernière requête. En revanche, pour tout le reste, c’est possible ! Samedi, les jeunes présents aux Assises pourront contribuer à différentes thématiques (emploi, transports, logement...). Avec cette promesse : tout le monde aura le droit de s’exprimer. Car le risque de cette opération est de laisser la parole à ceux qui l’ont déjà. Ceux qui possèdent les codes de la communication et qui sont déjà très investis dans la sphère associative. Sur ce plan là, on peut faire confiance à la Mis- sion locale d’insertion pour se faire entendre. Depuis cinq ans, Dominique Comon recueille la « parole de jeunes en situation de précarité, à la recherche d’un emploi... » Relayée aujourd’hui par une équipe de services civiques, elle estime que ce genre de démarche a le mérite de « leur donner confiance en eux et envie d’être acteurs de leur vie ».

Marie-Estelle Dudit, membre du collectif pour l’Accompagnement des projets et des initiatives (API) des jeunes, cheville ouvrière des Assises, semble optimiste face à l’enjeu : « Nous avons déjà réussi à casser le cloisonnement entre les structures d’accueil. Du collégien au jeune travailleur, un large public sera représenté. » La porte reste ouverte. Pour participer, inscrivez-vous sur assisesdelajeunesse@poitiers.fr. Vous pourrez aussi réagir toute la journée sur Twitter avec le mot-dièse #jemexprimeapoitiers.

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