Philippe Croizon interpelle les candidats sur le handicap

Un collectif mené par le Châtelleraudais Philippe Croizon lance un appel aux candidats à l'élection présidentielle, il leur propose cinq idées pour répondre à des « urgences » sur la condition des personnes en situation de handicap.

Romain Mudrak

Le7.info

Ils veulent replacer le handicap au centre de la campagne présidentielle. Ou au moins que les candidats en parlent un peu plus… Un collectif de seize personnalités du sport, du spectacle, du monde de l’entreprise, mené par le Châtelleraudais Philippe Croizon, propose cinq idées pour améliorer la qualité de vie des personnes handicapées et de leurs aidants. « 18% des Français sont affectés par un handicap, soit 12 millions de personnes. Autour d’eux, des proches, des aidants, sans compter les centaines de milliers de professionnels du secteur. C’est donc au total près de 50% de la population française qui est concernée par ce vaste enjeu de société. 50% ? Quel candidat pourrait se passer d’une telle puissance électorale ? » L’argument devrait faire mouche. Les protagonistes duu collectif (Grand Corps malade, Dominique Farrugia, Gilbert Montagné, Marie-Amélie Le Fur, Eglantine Eméyé…) l’espèrent. « Les personnes handicapées ont toute légitimité à s’inscrire dans le droit commun. Arrêtons de penser le handicap dans son milieu et plaçons-le au milieu », renchérit le collectif dans un communiqué.

Cinq thématiques

Cinq thèmes sont abordés : ressources, accueil, accessibilité, scolarité, emploi. Toujours sous la même forme, un constat suivi d’une proposition. Le collectif propose notamment de « réévaluer substantiellement le montant de l’allocation adulte handicapé et de dissocier son attribution des revenus du conjoint, afin de ne pas faire peser sur le couple une solidarité qui doit être assumée par l’Etat ».

L’aventurier quadri-amputé Philippe Croizon et les autres signataires de cet appel demandent à l’Etat de « faire appliquer la loi » en matière d’accessibilité des commerces, lieux publics et transports. Une manière de faire face à « quarante ans d’immobilisme ». A l’école, il faut « renforcer la formation et le nombre d’auxiliaires de vie scolaire (AVS) » et mieux former les enseignants « pour leur permettre de mieux appréhender l’accueil des élèves à besoins spécifiques ».

Retrouvez l'appel du collectif ci-dessous :


 

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