Les marsouins en route vers le Sahel

Toutes les cinq semaines, la rédaction du « 7 » consacre une page à ses plus jeunes lecteurs en leur expliquant de manière simple et concise un fait d’actualité internationale, nationale ou locale. Cette semaine, l’adjudant-chef Stéphane est venu expliquer le déploiement des soldats du RICM au Sahel aux élèves?de la classe de CM1-CM2 de Morgane Prémaud, à l’école Micromégas de Poitiers (Saint-Eloi).

Romain Mudrak

Le7.info

Pourquoi les soldats du RICM de Poitiers partent-ils dans le désert ?
Depuis le début de l’année, quatre cents hommes et femmes du Régiment d’infanterie chars de marine (RICM) partent progressivement en avion vers l’Afrique. Avec d’autres soldats venus d’ailleurs, ils participent à L’opération Barkhane. Le but ? Sécuriser les frontières entre plusieurs pays : la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad. En fait, l’objectif est d’éviter le rassemblement de terroristes armés qu’on pré- sente souvent sous le nom de « djihadistes ». Ils protègent donc les populations locales. En intervenant là-bas, ils réduisent aussi un peu les risques d’attentats en Europe. Les militaires français explorent eux- mêmes des zones désertiques pour repérer les ennemis. Ils forment aussi les armées locales pour qu’elles puissent se débrouiller seules plus tard.

Quelles sont les conditions de vie sur place ?
Il fait très chaud et les routes, quand elles existent, sont cabossées. Les soldats du RICM se déplacent dans des véhicules blindés de dix-sept tonnes, sans climatisation. Ils marchent aussi avec un gilet très lourd. Ils dorment sur de minces matelas surélevés sur les bords, pour laisser les scorpions dehors. Les soldats peuvent communiquer avec leurs familles à Poitiers à la fin des opérations, depuis leur base.

Comment se préparent-ils pour ces opérations ?
Vous voyez parfois les soldats du RICM courir dans les rues de Poitiers. C’est pour entretenir leur forme. Le métier est physiquement très dur. Et moralement aussi, parce qu’ils peuvent mourir en opérations extérieures. Heureusement, les soldats français meurent rarement car leur casque et leur gilet par balle sont solides, comme leur préparation. Ils s’entraînent beaucoup sur le terrain militaire de Biard. Leur priorité : détecter les mines qui peuvent leur coûter une jambe ou la vie.
 

En chiffres
850. Comme le nombre de marsouins au RICM de Poitiers. Mais au fait, d’où vient ce nom ? Passagers des navires de guerre, les fantassins de Marine ne participaient pas aux manœuvres de bord. Par raillerie, les matelots les ont comparés à ces cétacés qui escortent souvent les navires.
19. Comme le nombre de décorations recues par le RICM depuis sa création en août 1914. La dernière date de 2014 pour son action stratégique en Côte d’Ivoire. C’est le régiment le plus décoré de France.


Retrouvez les dessins réalisés par les élèves de Micromegas :
20170119 RICM école Micromegas

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