Proche du président de la République, le député-maire de Poitiers Alain Claeys salue sa décision « d’humilité » de ne pas se représenter pour un second mandat. Il aura l’occasion de lui dire de visu, lundi, en marge de la conférence des présidents d’universités.

Arnault Varanne

Le7.info

Il se devait de « réagir », de saluer « une intervention de haute tenue », digne du « François Hollande que je connais ». « « L’expérience m’a appris l’humilité », je ne suis pas près d’oublier cette phrase ! » Quelques heures après la déclaration solennelle du Président de la République, Alain Claeys a le ton de la gravité. Son « candidat » à la prochaine Présidentielle s’est retiré avec « dignité ». Mais lui a choisi d’être « solidaire du bilan ». « C’est un homme honnête, je suis triste pour lui… » 

Il aura sans doute l’occasion de lui signifier les yeux dans les yeux,  lundi, à l’occasion de la conférence des présidents d’universités, à laquelle l’élu poitevin assistera. Mais visiblement, il n’a pas besoin des rendez-vous imposés par l’agenda pour « dire au président ce qu’il pense ». Ainsi a-t-on appris que les deux hommes ont échangé en tête-à-tête « pendant trois quarts d’heure », il y a maintenant trois semaines. « J’avais sollicité un rendez-vous à l’Elysée pour lui exprimer ce que je pensais du livre-confidence (*). Cela restera évidemment entre nous. »

« Une faute collective »

Et maintenant ? Alain Claeys s’exprimera plus tard sur son candidat à la primaire de la Belle alliance populaire, prévue en janvier. Mais le fait est qu’il ne soutiendra aucun des prétendants qui ont pu «critiquer le gouvernement» et se désolidariser du bilan. Autrement dit, ni Montebourg ni Hamon, encore moins Lienemann ou Filoche. L’hypothèse Valls affleure comme une évidence. Mais « au-delà des personnes », Alain Claeys veut avant tout que la gauche se rassemble. Et qu’une certaine forme d’autorité soit restaurée. « Nous avons trop souvent donné le sentiment aux Français d’un manque de cohérence. Au groupe PS à l’Assemblée, trente députés ont, d’une certaine manière, pris en otage leurs collègues. Cette faute collective a brouillé le message… »

 (*) « Un Pésident ne devrait pas dire ça… », de Gérard Davet et Fabrice Lhomme. Editions Stock.

 

 

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