Le président de Région Jean-François Macaire a présenté, aujourd'hui, son offre alternative pour la future ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux. Le nombre de dessertes est grandement amélioré. Mais rien ne dit que la SNCF sera favorable à ce projet...

Florie Doublet

Le7.info

Jean-François Macaire ne veut jurer de rien, mais il a bon espoir que Jean Auroux soit sensible au plan de service la LGV « Tours-Bordeaux », rédigé par ses services. Le médiateur a désormais toutes les cartes en main pour tenter de concilier les intérêts des collectivités du territoire et ceux de la SNCF.

En décembre dernier, l'opérateur avait annoncé un premier projet de dessertes, qui avait mécontenté de nombreux élus. Les collectivités qui ont mis la main au portefeuille pour financer cette LGV s’estiment depuis lésées. La SNCF prévoyait, par exemple, vingt-sept allers-retours Poitiers-Paris en 2017 contre trente-trois actuellement. « Cette offre n’est pas adaptée, tranche le président de Région. Il faut proposer quelque chose de beaucoup plus attractif. Dans le plan de la SNCF, le dernier train au départ de Bordeaux et à destination de Poitiers part à 17h. Après, plus rien ! Entre 20015 et 2017, il y a aura la mise en place de la réforme territoriale et ce plan ne prend pas du tout en compte les besoins de la future capitale régionale. »

La Région, elle, réclame trente-quatre allers-retours Poitiers-Paris et vingt-sept entre Poitiers et Bordeaux. Ces suggestions ont été remises à Jean Auroux, qui doit désormais négocier avec la SNCF, laquelle rendra sa décision fin juin. Mais rien n’est joué d’avance. « Le montage financier de la LGV est déséquilibrée. La ligne ne permettra pas de rembourser les 4 milliards d’euros investis par Lisea et SNCF Réseau. Il faut tout remettre à plat. Sinon, ce sont les usagers et les contribuables qui finiront pas payer. »

 

 

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