Vingt-et-un conseillers généraux ont voté en faveur du budget 2015 du Département, ce matin, après trois heures de débats parfois échevelés. L’opposition dénonce les baisses de crédits dans des domaines tels que l’éducation ou la vie associative. La majorité assume ses choix…

Arnault Varanne

Le7.info

À retenir
Vingt-et-une voix pour, dix-sept contre. Comme on pouvait s’y attendre, l’exécutif a réussi son dernier examen de passage de l’année civile, à savoir le vote du budget 2015. Aux voix contestataires des élus de Vienne à Gauche, s’est associée celle de Béatrice Forestier, du groupe Initiatives et Progrès. Ses deux colistiers « frondeurs » Francis Girault et Denis Brunet ont joué la carte du consensus, en s’associant à la majorité. Nous écrivions, pas plus tard qu’hier, que leur présence dans la liste des candidats de l’équipe sortante relevait encore de l’hypothétique. Mais c’était hier…

Les points de friction
Protection de l’enfance, éducation, route, accès au haut débit, vie associative. La majorité des interventions des élus de gauche ont porté sur ces points précis. Principal reproche adressé par Jean-Daniel Blusseau à Claude Bertaud : la réduction des crédits tous azimuts. « Manque de cohérence, manque d'ambition, défaut de perspectives, ce budget 2015 est sans surprise : fade », a plaidé le chef de file de Vienne à gauche. « Comment faire autrement, alors que l’Etat nous enlève au total 14M€ de recettes », a répondu le patron du CG86, parfois à la limite de l’agacement. La subvention de 493 000€ à l’Escem et Sup de Co a notamment laissé un arrière-goût amer à Xavier Moinier, pour qui l’université et ses 9 000 jeunes Poitevins formés chaque méritent mieux qu’un soutien a minima.

Le coup de gueule
Comme les collèges (-4,99%), l’université et la recherche (-17,42%), ; la voirie (-24,63%) ou le développement économique (-15,16%), la culture (-8,51%) est sévèrement touchée par les baisses de crédits. Ce qui a eu le don de faire sortir Gérard Barc de ses gonds. « C’est un acharnement en direction de la vie associative, a tancé le conseiller général de Vouneuil-sur-Vienne. Allons-nous laisser les associations consommer leurs derniers crédits et, dans deux ou trois ans, les voir licencier leurs salariés ? Je tire la sonnette d’alarme et vous demande de bien réfléchir… » Ce coup de gueule en règle a été suivi d’un débat aussi agité autour de l’utilité de consacrer 350 000€ aux Heures Vagabondes. Béatrice Forestier s’est carrément interrogée sur l’utilité de poursuivre la manifestation.

Le chiffre
422. Soit le montant, en millions d’euros, du budget du Département en 2015. Sur ce montant, l’investissement s’élèvera à 81,43M€, soit près de 20%. Mais la majeure partie des crédits (207,05M€) revient aux dépenses d’action sociale.
 


 

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