BHNS et ancien théâtre, serpents de mer des conseils municipaux

Le conseil municipal de Poitiers s’est déroulé d'hier soir a balayé de très nombreux sujets, mais ce sont, une fois encore, l’ancien théâtre et le BHNS qui ont suscité de vives réactions de l’opposition.

Florie Doublet

Le7.info

Transports. Le Feder a accordé une subvention de 4,5M€ pour le financement de la première tranche du BHNS. Une subvention  qui n’avait pas été incluse dans le plan de financement initial. Grand Poitiers a donc modifié la demande de subvention à la Ville de Poitiers et sollicite 1,8M€, au lieu des deux initialement prévus. Osons Poitiers a profité de cette délibération pour souligner, une fois de plus, son hostilité à ce projet. « Le viaduc fait penser à un beau réfrigérateur vide. Près de 40M€ pour 3,4 km, mais combien d’usagers en plus ? » Même inquiétude pour les membres UMP-UDI «Nous nous opposons fermement à la venue de ce BHNS qui défigurera notre ville et ne sera sans doute pas utile. »

Ancien théâtre.
A l'heure de voter une délibération sur le bilan 2013 des cessions et acquisitions d'immeubles par la Ville, Jacques Arfeuillère a remis sur le tapis le sujet de l’ancien théâtre. « Quand on lit la phrase d’une note de synthèse qui accompagne cette délibération, à savoir « 2013 a été l’année de décision de vente d’immeuble importants, comme l’ancien théâtre, dans le but de rationaliser le patrimoine et les finances de la collectivité », on peut se demander si ce n’est pas de la provocation. (…) » Je voudrais profiter de cette délibération pour prendre date : le Tribunal administratif peut donner raison au collectif de défense de l’ancien théâtre et décider d’annuler la délibération décidant la vente. » « On attendra donc que le Tribunal statue », a, très calmement, répondu Laurence Valois-Rouet, qui avait alors pris la présidence du Conseil. 
 

Les autres débats

Associations. Jacqueline Daigre (UMP-UDI) regrette que seuls son groupe et celui d’Osons Poitiers soient présents aux auditions des associations, demandant des subventions de plus de 20 000€. Le maire a fait remarquer qu’« à chaque fois, l’adjoint concerné suit de près l’audition ». Autre remarque de l’élue UMP, l’importance de « limiter l’augmentation des subventions de fonctionnement et diminuer les charges ». « Nous ne pourrons pas faire autrement, nous n’avons plus les moyens », a-t-elle ajouté. 

Education. Les établissements privés perçoivent les « fond d’amorçage » prévus par l’Etat pour lancer la reformer des rythmes scolaires. Le groupe « Osons Poitiers » s’en émeut. « Cette réforme n’est obligatoire que dans le public. 90% des écoles privées ont décidé de ne pas l’adopter. » Dans le n°228 du "7", nous écrivions que, « sur les trente-huit écoles privées  du département, vingt ont choisi  d’adopter la réforme en totalité,  neuf ont conservé un mercredi  libéré par mois pour faciliter la  concertation entre collègues, neuf autres sont délibérément restées aux quatre jours ».

Espaces verts. L’Assemblée a ouvert un débat...fleuri à propos du catalogue des végétaux et plantes choisis. « Cela ne correspond pas à la personnalité de notre ville, ce n’est pas assez joyeux. Beaucoup de gens s’en plaignent dans nos quartiers, ça manque de couleurs... », a souligné Jacqueline Daigre. Jacques Arfeuillère pense, lui, tout le contraire. « Nous voudrions qu’une large place soit faite aux plantes vivaces, car les plantes annuelles sont plus gourmandes en eau. »

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