La commission permanente de ce matin a été agitée au Conseil général. En cause, la baisse drastique des subventions à certaines associations, dénoncée par de nombreux élus.

Arnault Varanne

Le7.info

Entre les nécessaires économies à réaliser sur un budget restreint et le soutien au milieu associatif, le cœur du Département balance. Un peu trop du côté de la rigueur, à en croire Gérard Barc. Le conseiller général du canton de Vouneuil-sur-Vienne a poussé un coup de gueule, au moment de l’examen de la délibération numéro 41. Celle-là même qui devait entériner le vote de subvention (au rabais) aux centres socioculturels et autres animateurs cantonaux. « Il y a deux poids deux mesures par rapport aux clubs sportifs. Le Centre social d’Ozon perd 10 000€, la Fédération des œuvres laïques autant, les MJC sont dans le même cas… Qu’il y ait une baisse, je veux bien, mais qu’elle se fasse sur des critères objectifs ! Si vous voulez, je peux vous trouver 49 000€ (Ndlr : la baisse du budget global) sur les Heures vagabondes ou les championnats de France de cyclisme… N’attendez pas que je relaie le discours de soutien à la vie associative, alors que vous faites le contraire ! »

Dans la foulée de son discours enflammé, plusieurs de ses collègues, à droite comme à gauche, ont fait part de leur étonnement au sujet des critères retenus pour financer les associations, notamment la masse salariale. «Effectivement, le rééquilibrage est plus douloureux pour certaines que pour d’autres», a reconnu Alain Pichon, rapporteur de la délibération, en l’absence de Maurice Ramblière. Le coup de rabot devait initialement être de 25€ pour les centres socioculturels. « Ce qu’il faudrait, c’est mener une étude d’impact auprès de ces associations », a renchéri Sandrine Martin, conseillère générale de Poitiers. Au bout de très longues minutes de discussion et d’un cafouillage perceptible au sein de l’exécutif, l’assemblée a tout de même décidé de voter la délibération et de réajuster les sommes à la rentrée, au cas par cas.

« Je plaide pour que la commission se base sur trois critères, a plaidé Gérard Bard. Le nombre d’adhérents, le budget total et le poids des subventions municipales et intercommunales. » Une proposition que le président Claude Bertaud a semblé apprécier, même s’il a répété que « les services s’appliquaient déjà à faire des économies en interne ». Une façon de dire que le serrage de ceinture doit s’appliquer à tout le monde. « Il faut tout de même être attentif au monde associatif », a conclu Edouard Renaud, élu du canton de Moncontour. La commission culture devrait avoir du pain sur la planche cet été. 

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