Le Conseil général demande officiellement le retrait du projet de suppression des Départements annoncé, le 8 avril, par le Premier ministre Manuel Valls, dans son discours de politique générale.

Romain Mudrak

Le7.info

On s’en doutait après les déclarations de Claude Bertaud. Mais la majorité départementale a voulu enfoncer le clou en adoptant une motion, ce matin, à la fin de la commission permanente. « Cette proposition non étayée, et qui n’engendrera aucune réelle économie pour la dépense publique, fait peser un risque majeur sur la mise en œuvre des services publics de proximité », peut-on lire dans cette motion. Dans ce texte, les élus qualifient également leur collectivité « d’acteur reconnu et irremplaçable de toutes les solidarités ».

« Cette motion revient à dire qu’il ne faut toucher à rien. C’est une position archaïque », a soulevé Jean-Daniel Blusseau, au nom du groupe des élus de gauche. « Nous sommes simplement partis du texte adopté par l’Assemblée des départements de France, où la gauche est majoritaire », a rétorqué Claude Bertaud, sourire en coin. Dans la délibération adoptée par l’ADF, le 16 avril, les membres ont exprimé « leur stupéfaction et leur totale incompréhension face à cette annonce soudaine ». Ils se sont « opposés fermement à cette disparition programmé ».

Béatrice Forestier, pour le groupe « Initiatives et Progrès », a rejoint Jean-Daniel Blusseau sur un point : « Il faut clarifier les compétences du Conseil général. La collectivité doit évoluer. » A travers sa motion, la majorité s'est voulue toutefois de bonne volonté, en se déclarant prête à « formuler des propositions innovantes allant dans le sens de la simplification, de la mutualisation et de l’efficience des services publics ». C’est dit.

 

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