Le Creps à la croisée des chemins

Après avoir craint de passer à la trappe, le Creps Poitou-Charentes a désormais trois ans pour faire ses preuves et devenir un centre d’excellence sportive. Etat des lieux avec sa nouvelle directrice, Annie Schirrer.

Christophe Mineau

Le7.info

Un temps menacé de disparition, le Creps Poitou-Charentes respire. Sa nouvelle directrice, Annie Schirrer, est entrée dans les murs il y a quelques semaines avec, sous le bras, sa lettre de mission. Le Centre de ressource, d’expertise et de performances sportives qui accueille 103 sportifs de haut niveau sur 42 hectares, est donc à l’aube d’une seconde vie, après avoir frôlé la mort. “Le Creps n’est pas complètement sauvé”, tempère néanmoins sa directrice, qui veut mettre les bouchées doubles pour pérenniser la structure. “Depuis longtemps ici, le haut niveau a été un point faible, alors que c’est la raison d’être des Creps. Il va donc falloir passer à la vitesse supérieure et mettre l’accent sur la performance sportive, sans oublier la réussite scolaire et professionnelle des athlètes. Car dans trois ans, une évaluation de nos objectifs est prévue.” Cet audit mesurera la capacité du Creps de Boivre à attirer dans ses filets d’autres Pôles France… En juin dernier, Bernard Laporte, alors Secrétaire d’Etat au sport, n’avait-il pas souligné que le nombre de pôles de haut niveau et l’activité de formation sur le site (NDLR, de Poitiers-Boivre) était “en-deçà de ce qui se fait dans les autres établissements” ?

Un pôle france de sport adapté

Six mois plus tard, force est de constater que le message a été entendu, puisque le Pôle France Sport Adapté va voir le jour en tout début d’année, rejoignant le Pôle France Tennis qui fait la réputation du Creps de Poitiers depuis 1978. Cette nouvelle structure de haut niveau, que Bernard Laporte a baptisée, en son temps, de Campus territorial de l’excellence sportive, accueillera une vingtaine de jeunes filles et garçons présentant un handicap mental et psychique, mais aussi des troubles d’adaptation. “C’est un défi pour notre Creps, insiste Annie Schirrer. Le contexte est très motivant depuis que le sport adapté a obtenu la certitude de figurer aux Jeux Paralympiques de Londres de 2012.” Le Creps de Poitiers poursuit également ses actions de formation. Outre celles d’animateur sportif, il a ajouté une corde à son arc en accueillant la formation statutaire des personnels jeunesse et sports. “La formation doit être un point fort du Creps, tout comme la recherche via le Centre d’Analyse d’Images et de Performance Sportive”, insiste Annie Schirrer, bien décidée à dépoussiérer la vieille maison. Une question de survie.

 

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