Brahim Asloum : "La boxe, c’est dans mon ADN"

Le boxeur Brahim Asloum était ce soir au Méga CGR de Fontaine le Comte pour présenter le film « Victor Young Perez ». Il y joue le rôle de ce champion du monde de boxe, déporté dans un camp de concentration. Interview croisée avec l’acteur en herbe et le réalisateur, Jacques Ouaniche.

Florie Doublet

Le7.info

Brahim Asloum, comment a débuté l’aventure de « Victor Young Perez » ?
Brahim Asloum.  « J’étais tranquillement en vacances à Porto-Vecchio, quand j'ai reçu un SMS sur mon portable d’un collaborateur de Jacques, me demandant si j’étais prêt à faire l’acteur.  Ni une, ni deux, je suis reparti à Paris, j'ai rencontré l’équipe du film et j'ai passé les essais… »

Jacques Ouaniche. « Et ce fut très concluant ! Brahim a été un vrai coup de cœur. J’avais besoin d’un acteur sachant boxer ou d’un boxeur sachant jouer. Mais on ne s’improvise pas comédien, c’est un vrai métier. Je lui ai donné un paquet de textes à apprendre et il s’en est très bien sorti. »

Brahim, auriez-vous accepté de tourner dans un film s’il ne traitait pas de boxe ?
« Oui, j’aurais mis la même énergie. La boxe m’a appris à être persévérant et minutieux. Quand quelque chose me plaît, je me donne à fond. »

Jacques Ouaniche, était-ce un risque de faire confiance à un novice ?
« Moi, c’est l’émotion qui me plaît. C’est ce que j’ai été chercher chez Brahim. Il a des qualités hors-norme. Des poings de fer, un cerveau bien fait et un cœur gros comme ça. C’est assez rare… Honnêtement, il m’a épaté. »

Quel est votre souvenir de tournage
le plus fort ?
BA. « Lorsque nous avons tourné la partie dans le camp de concentration. Nous étions en Bulgarie, il faisait -15. Je jouais dans un dortoir et j’avais vraiment froid. Je me disais « à la fin de la scène, je vais me réchauffer. » Mais Victor Perez, lui, a véritablement subi cet hiver glacial et bien pire… »

JO. « Ce que nous avons demandé à Brahim, on ne peut pas le demander à n’importe qui… »

Brahim, n’était-ce pas étrange de monter dans un ring tout en connaissant l’issue du combat ?
BA « Ah si ! Ce fut même le plus dur... Ma qualité sur un ring, c’est l’anticipation. Là, je devais prendre les coups sans rien faire pour les éviter, c’était super frustrant ! »

JO « Et ce qu’il ne vous dit pas, c’est que nous avions fait appel à des doubleurs et des cascadeurs pour certaines scènes. Mais Brahim a tenu à les tourner lui-même ! Ce fut là notre seul point de divergence. »

BA « C’est mon côté Belmondo ! » (rires)

Songez-vous à vous reconvertir dans le cinéma ?
« J’ai pris beaucoup de plaisir à tourner ce film. Le cinéma est vraiment un septième art. Si on me propose d’autres choses, pourquoi pas… Mais la boxe, c’est dans mon ADN. C’est un sport qui véhicule beaucoup de valeurs et je continuerai à le défendre. »

 

À lire aussi ...